Petite ENCYCLOPEDIE de la RADIODIFFUSION

(Outil de Communication du XXe siècle)


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- Introduction -

Les ATOUTS de la RADIO

La Radio telle que nous la pratiquons de nos jours n’est pas vieille (moins de 100 ans si l’on considère la 1ère transmission sans fil de la voix humaine en 1906), mais elle a cependant déjà vécu une vie extrêmement riche, et peu de gens pourraient désormais imaginer une société sans radio.

Après avoir envahi la terre entière en quelques décennies, elle est rapidement devenue la star de l’information et du divertissement, vers 1930/40, pour perdre ensuite sa première place, dans les années 1960/70, au profit de la télévision.
Mais si elle est désormais moins en vedette – pour vous en persuader, il suffit de compter, dans les maisons de la presse, les magazines consacrés à la « télé », et ceux qui parlent de la radio ! – elle n’en reste pas moins importante dans la vie de tous les jours, car elle dispose d’atouts que n’ont pas les autres médias. 

Elle pourrait insister, par exemple, sur sa souplesse et sa rapidité de réaction pour intervenir en direct en cas d’événement important ; sa facilité de transmission pour atteindre sa cible, les auditeurs (ce que lui envie tous les journaux) ; et surtout (ce dont rêvent toutes les chaînes de télévision) la facilité pour ses auditeurs de transporter leur récepteur (qu’il se nomme « transistor », « auto-radio » ou « baladeur ») en tout lieu et à toute heure, pour capter ses émissions, qu’ils soient au travail, en route, en voyage ou à la plage (ce que n’apprécient d’ailleurs pas toujours leurs voisins !).
Seul le téléphone portable, apparu à la fin des années 1990, dernière invention à la mode, a réussi à utiliser cette souplesse de transmission, avec, en prime (est-ce un hasard ?) l'option : "écoute de votre station de radio préférée" !

Baladeur-radio des années 1990

Nous pourrions, bien sûr, disserter pendant des pages sur la radio et ses bienfaits (la radio, outil d’éducation et d’information – donc objet de libération des esprits et des peuples) ; mais également sur ses méfaits (la radio, outil de manipulation des masses, vecteur de mensonges, de désinformation et d’avilissement - donc objet d’abrutissement des esprits)…
Mais peut-on encore, de nos jours, sans se ridiculiser, accuser (ou même louer) un média, simple outil à la disposition des hommes en mal de communication, pour son contenu dont il n’est aucunement responsable ?
Tout au plus pouvons-nous constater, avec ravissement ou regrets, ce que les hommes lui ont trouvé comme utilisation !

Quant au bilan que l’on peut tirer de ces 80 années de service ininterrompu, il est sans nul doute « globalement positif » (selon le mot, devenu historique, de M. Marchais dans les années 1970 – même s’il l’appliquait à tout autre chose !).

Mais l’histoire de la radio est encore en cours, et nul ne peut dire ce qu’elle lui réserve encore…
Les hommes se feront-ils greffer une puce au silicium dans le cerveau afin de capter leurs stations préférées sans autre équipement ? – comme l’imaginent certains auteurs de Science-Fiction.

Plus sérieusement, on peut déjà affirmer que la radio a indéniablement conquis ses lettres de noblesse en 1940, avec l’appel du 18 juin du Général de Gaulle, et elle a, à cette occasion, prouvé également toute sa puissance potentielle au travers de l’aide qu’elle a pu apporter à la Résistance. Ce n’est certainement pas par hasard que tous les tyrans du monde qui prennent encore le pouvoir par la force en cette fin de XXème siècle commencent par « kidnapper » la radio de leur pays (tout comme la télévision, certes, mais la radio restant la plus importante dans la mesure où elle arrive toujours au plus profond des campagnes les plus pauvres, et qu’elle relie encore au pouvoir les fuyards, les sans-abris et les réfugiés). Ce n’est certainement pas pour rien que pendant la guerre du Kosovo, en 1999, les Américains et leurs alliés de l’OTAN, ont très vite cherché à rendre muet le gouvernement serbe et son leader, M. Milosevic, en détruisant jusqu’au dernier de ses émetteurs de radio (et de télévision), même celui qui s’était dissimulé, ou « réfugié », dans l’Ambassade de Chine, et cela au risque d’un conflit plus grave avec une grande puissance irritable. Et les fausses excuses des responsables de l’Occident, sous couvert d’une « erreur regrettable » n’ont trompé personne : l’enjeu était trop important, et le risque a donc été pris de bombarder une partie de l’ambassade d’un pays qui n’était pas officiellement entré en guerre, et cela pour détruire la dernière radio ennemie en place ! Preuve, s’il en fallait, de la puissance reconnue de la radio.

La radio a d’ailleurs prouvé, en maintes occasions, qu’à 50 ans, voire 80 ans, elle a encore toute son utilité et qu’elle dispose de façon de plus en plus évidente d’une souplesse d’utilisation qui lui fait parfois prendre le dessus sur les autres médias. Nous en voulons pour preuve son rôle pendant les évènements de Mai 68, et les fortes tempêtes de décembre 1999, en France.

Transistor (années 1980)

Alors que les grèves paralysaient toute la France en mai 1968, empêchant ne serait-ce que par manque d’essence, la distribution de la presse écrite, la radio restait la seule et dernière source d’information pour des Français inquiets mais qui pouvaient suivre en direct, de barricade en barricade, les évènements relayés par des reporters-radio (à l’équipement léger) qui battaient indéniablement en efficacité leurs confrères de la télévision, même si, quelques temps plus tard, photos et films ont, il est vrai, véhiculé plus d’émotion et de frayeur en montrant l’ampleur des dégâts.
La même situation, ou presque, s’est présentée à nouveau en décembre 1999, lorsque des tempêtes d’une force exceptionnelle ont, en quelques heures, balayé la France, mettant à bas le système de distribution d’électricité d’E.D.F. et plongeant de nombreuses régions de France dans le noir et le froid pendant de longues journées d’hiver. Certains villages et hameaux isolés ont du attendre parfois plusieurs semaines pour être à nouveau fournis en électricité, et, captée sur des « transistors » alimentés par des piles électriques, posés à côté des bougies qui permettaient à peine de lire, la radio est redevenue le seul lien avec le monde pour ces familles privées de leur confort habituel, mais surtout de leur lot d’information rassurant (sur l’avancement des travaux par exemple !). La télévision et Internet – ce dernier, il est vrai, encore peu répandu dans les campagnes à cette date – étaient réduits au silence, mais la radio passait !

Toutefois, ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas, ici, de distribuer des médailles et de classer les médias pour définir le plus utile ou le plus puissant, le meilleur en somme – et selon quels critères, d’ailleurs qui seraient de toute manière subjectifs ?
Non, il s’agit plutôt de reconnaître à chacun ses qualités et son utilité.

On le voit bien, lors de la disparition d’un personnage important (du monde de l’art ou de la politique, par exemple) :

- La télévision et les magazines photos véhiculent mieux que les autres les émotions avec leurs images qui touchent en quelques secondes directement les gens, mais ne présentent souvent que des apparences et des instants fugitifs.

- La radio, qui est toujours le premier média à annoncer la nouvelle, apporte en général des témoignages plus complets, puisque tout doit être raconté en détail – rien n’est en effet évident, dans la mesure où, à la radio, rien ne « saute aux yeux », et qu’il faut donc « dire » ces émotions, ce qui signifie "prendre son temps" et permet d’aller plus au fond de la pensée des gens.

- La presse écrite, quant à elle, permet une analyse plus approfondie. Elle est forcée de prendre encore plus son temps puisqu’elle ne peut pas intervenir dans l’instant et en direct, et elle replace donc les évènements en perspective, ce que les autres médias ont plus de mal à faire en direct. .

La télé serait donc « chaude », la radio plus « cérébrale », et la presse écrite plus « froide » - mais en ne considérant que le côté positif de ces notions et sans aucune échelle de valeur. Sans compter que ces quelques remarques ne portent, de plus, que sur l’aspect « informatif » des médias. Et gens de radio nous-mêmes, nous savons que son côté divertissement (avec sa musique et ses jeux), ou acteur économique (avec la publicité et ses emplois) ne sont pas à négliger. Mais c’est une autre histoire.

Et si, pour finir, vous ne trouviez pas la radio qui vous convient, permettez-nous un conseil :

Faites votre radio vous-même !
Proposez vos services à la station de radio locale la plus proche de chez vous…
Il en existe heureusement encore quelques unes, après la flambée des années 1980 (trop vite étouffée par les réalités financières). Vous la reconnaîtrez à son nom bizarre et unique, que vos cousins du bout de la France ne connaissent pas (signe que votre radio locale n’a pas encore été rachetée par un grand groupe national qui vise à tout uniformiser…) Profitez-en !

Et faites la vivre !

 



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© Stolliahc - décembre 2000
mise à jour : août 2010